Atelier de Reliure à Fleur de Pages

Reliure et Restauration de livres

Lexique du relieur

Grâce à ce lexique, parlez le même langage qu’un artisan relieur !

Le relieur-restaurateur, comme tous les artisans, dispose d’un vocabulaire qui est propre à sa profession.
Afin de mieux nous comprendre lorsque que vous viendrez à l’Atelier de Reliure A Fleur de Pages voici un lexique illustré des termes utilisés par le relieur.

Vous trouverez ici un récapitulatif des termes de reliure et restauration du livre utilisés sur l’ensemble du site.

schéma livre

Lexique du relieur illustré - Atelier de Reliure à Fleur de Pages - Schéma d'un livre
Coiffe Titrage Nerfs & entre-nerfs Mors Mors-peau Coins Contreplat Chasse Tranchefiles Signet Les tranches Les Gardes Dos Corps d'ouvrage Plats Étui Boîte

Coiffe

Partie de la couvrure repliée au dessus des tranchefiles en tête et queue de l’ouvrage .

Titrage

Le titrage est l’application du titre du livre et du nom de l’auteur sur la reliure.

Traditionnellement réalisé à l’aide de séries de caractères chauffés, le titrage peut être embelli par des fleurons ou des filets droit ou courbes.
Ces outils permettent de marquer en relief un motif ornemental ou des lignes.

Le titrage répond à de très nombreuses règles régissant, par exemple, l’espacement des lettres, l’emplacement du titre et du nom de l’auteur, le type de décor en fonction de l’époque de l’ouvrage, etc.

Le titrage peut-être réalisé :
– à la chinoise
– entre-nerfs
– à la française
à l’anglaise
– sur mesure

Nerfs & entre-nerfs

Traditionnellement au nombre de quatre ou cinq, les nerfs sont des bandes de cuir ou de carton qui sont collées à la carte à dos. Après la couvrure ils formeront un relief sur le dos.

Traditionnellement au nombre de quatre ou cinq, les nerfs sont des bandes de cuir ou de carton collées à la carte à dos. Après la couvrure ils formeront un relief sur le dos.

Initialement ces bourrelets étaient dû à des bandes de cuirs ou nerfs de bœuf utilisés pour la couture du livre.

Avec l’apparition du grecquage et de matériaux telles que les ficelles de chanvre, ces bourrelets ont disparu.
Cependant par soucis d’esthétisme les relieurs ont recréer artificiellement les nerfs.

L’espace entre deux nerf se nomme l’entre-nerfs. Un titrage classique du livre se fera dans le 1er entre-nerfs.

Mors

Partie du livre qui se forme lors de l’endossure. C’est dans les mors que viennent se loger les cartons des plats.

Mors-peau

Bande de cuire qui prolonge le dos en allant en partie sur les plats (traditionnellement entre 1/6ème et 1/4 du plat).

Coins

Angles extérieurs des plats pouvant être recouverts de cuir, papier ou toile ; ce matériaux n’étant pas obligatoirement le même que le reste de la couvrure.
La taille du coin est proportionnelle à celle du mors-peau.

Contreplat

Face intérieure du plat, le contreplat se retrouve contre l’ouvrage. Il est recouvert d’une garde.

Chasse

Partie des plats qui dépasse du corps d’ouvrage. Généralement de 2 ou 3mm, la chasse est proportionnelle à la taille du livre. Il est considéré que plus elle est petite plus la reliure est soignée.

Tranchefiles

Les tranchefiles sont placées dans la continuité du dos en tête et en queue. Elles ont pour but de soutenir les coiffes.
Elles peuvent être mécaniques (industrielles) ou faites à la main en soie, papier, cuir ou autre matériau.

Tranchefile faite main - Atelier de Reliure à Fleur de Pages - Tranchefile en soie
tranchefiles mécaniques

Tranchefile faite main en soie

Tranchefiles mécaniques

Signet

Le signet est un ruban de tissu, traditionnellement en soie, collé par une extrémité au dos du livre, sous la couvrure.
La partie volante du signet sert à marquer une page afin de pouvoir interrompre sa lecture et la reprendre aisément ensuite.
Le nombre de signets dans l’ouvrage dépend de la taille du livre.

Les tranches

Le corps d’ouvrage en possède 3 : celle de tête, celle de gouttière et celle de queue.

La tranche de tête est généralement lisse. Elle peut être en plus poncée, cirée, jaspée ou dorée. Le but est ici de protéger le corps d’ouvrage de la poussière.

La tranche de gouttière, à l’opposé du dos, est traditionnellement incurvée et peut conserver, après l’ébarbage, des témoins.

La tranche de queue est droite et, tout comme la gouttière, peut conserver des témoins.

Les Gardes

Les gardes sont de 2 types : les gardes blanches et les gardes couleurs.

Les gardes blanches, situées au début et à la fin du corps d’ouvrage, ont pour but de protéger le livre de l’extérieur (certains les considère comme les essuie-doigts du livre). Elles permettent également de protéger les pages de texte des différents matériaux utilisés sur les plats et contreplats lors de la couvrure.

Les gardes de couleurs font parties intégrante du décor. Pour chacun des plats on retrouve une garde couleur collée au contre plat associée à sa garde volante. Elles peuvent être en papier unis ou marbré, de cuir ou de tissus.

Dos

Le dos est la partie de la couvrure d’un livre qui unit le plat recto et le plat verso.
Il est situé à l’opposé de la gouttière et c’est traditionnellement sur le dos que le titrage est effectué.
Le dos peut-être à nerfs, lisse, ou plus atypique.

Corps d'ouvrage

Suivant les situations, le corps d’ouvrage désigne :
– soit le « bloc livre », c’est à dire l’ensemble des cahiers constituant l’ouvrage – gardes incluses –
– soit l’ensemble des opérations constituant la reliure depuis l’étape de couture des cahiers à l’étape d’apprêture de couvrure.
Sur le site, le mot « corps d’ouvrage » est généralement employé pour désigner le bloc livre.

Plats

Cartons recouverts de cuir, papier ou toile accrochés au dos par passure en carton ou collage à la carte à dos. Des décors peuvent embellir les plats.

Étui

L’étui permet de protéger les ouvrages tout en les sublimant. Il permet de protéger un livre unique, ou encore de réunir une collection de livres.
Il est déclinable à tous les formats (poche, BD, manga) et personnalisable à l’infini.

Boîte

La boîte est un moyen de protéger intégralement les ouvrages de l’usure du temps et de la lumière. Déclinable sous plusieurs matériaux, elle est peut-être décorée en accord avec le livre qu’elle protège.

A

Arrondissure

Étape préalable à l’endossure, elle permet de démarrer l’arrondi du dos. Cette opération s’effectue sur le plan de travail à l’aide du marteau à endosser et permet de donner une forme légèrement arrondie aux cahiers du livre.

B

Boîte

La boîte est un moyen de protéger intégralement les ouvrages de l’usure du temps et de la lumière. Déclinable sous plusieurs matériaux, elle est peut-être décorée en accord avec le livre qu’elle protège.

C

Cahier

Après impression la feuille est pliée en 8, 16 ou 32 et forme un cahier. Un livre est formé de plusieurs cahiers assemblés entre eux par une couture.

Champs ou chants

Ce sont les bords des plats. Choisissez l’orthographe qui vous plait, elle varie d’un ouvrage à l’autre…

Chasse

Partie des plats qui dépasse du corps d’ouvrage. Généralement de 2 ou 3mm, la chasse est proportionnelle à la taille du livre. Il est considéré que plus elle est petite plus la reliure est soignée.


Contreplat

Face intérieure du plat, le contreplat se retrouve contre l’ouvrage. Il est recouvert d’une garde.


Coiffe

Partie de la couvrure repliée au dessus des tranchefiles en tête et queue de l’ouvrage .

Coins

Angles extérieurs des plats pouvant être recouverts de cuir, papier ou toile ; ce matériaux n’étant pas obligatoirement le même que le reste de la couvrure.
La taille du coin est proportionnelle à celle du mors-peau.

Corps d’ouvrage

Suivant les situations, le corps d’ouvrage désigne :
– soit le « bloc livre », c’est à dire l’ensemble des cahiers constituant l’ouvrage – gardes incluses –
– soit l’ensemble des opérations constituant la reliure depuis l’étape de couture des cahiers à l’étape d’apprêture de couvrure.
Sur le site, le mot « corps d’ouvrage » est généralement employé pour désigner le bloc livre.

Couture

Opération de reliure qui consiste en l’assemblage des cahiers entre eux à l’aide d’un fil tout en donnant de la proéminence au dos. Cette dernière sera plus ou moins importante selon le type de fil utilisé, qui dépendra lui-même du type de reliure.

Il existe différents supports de couture : sur ficelles, sur rubans ou sur onglets.
Dans tous les cas, la couture commence par le montage du cousoir. Puis les supports de couture (ficelles, rubans, etc.) sont tendus grâce à des clavettes sur le cousoir.

Couture sur ficelles

La couture sur ficelles est une couture plus solide. Il faut noter que les ficelles sont plus aisées à camoufler.

Couture sur onglets

La couture sur onglet présente l’avantage de déporter l’endossure sur le bloc d’onglet. Ainsi, les cahiers de l’ouvrage ne sont pas modifiés par l’endossure.
Cette technique est à favoriser pour les ouvrages de grande valeur ou pour les ouvrages dont le papier ne supporterait pas l’endossure ou serait dans le mauvais sens.

Couture sur rubans

La couture sur rubans est plus rapide a réaliser et permet une meilleure ouverture du livre.

Couvrure

Opération importante de la reliure dont le but est le recouvrement du livre par du cuir, papier ou autre matériau constituant l’extérieur du livre.

D

Dos

Le dos est la partie de la couvrure d’un livre qui unit le plat recto et le plat verso.
Il est situé à l’opposé de la gouttière et c’est traditionnellement sur le dos que le titrage est effectué.
Le dos peut-être à nerfs, lisse, ou plus atypique.

E

Ébarber

L’ébarbage est le fait de couper les « barbes » du papier, c’est à dire les extrémités non régulières des pages d’un livre.
Généralement les barbes dépassent des couvertures. Attention cependant à ne pas confondre les barbes avec les témoins . En effet, ces derniers peuvent être à conserver pour des reliures soignées.

Endossure

Opération qui consiste à donner une courbure au dos de l’ouvrage et à former les mors.
Elle s’effectue en deux étapes :
– l’arrondissure, effectuée sur le plan de travail ;
– suivie de l’endossure, réalisée sur un étau à endosser.
Lors de l’endossure l’ouvrage est placé dans l’étau le dos vers le haut, puis, à l’aide du marteau à endosser, les cahiers sont progressivement abaissés vers les cotés. Cela jusqu’à ce que les cahiers les plus à l’extérieur de l’ouvrage, généralement les gardes blanches, soient pliés à 90°.

Entre-nerfs

Voir la définition de nerf.

Étui

L’étui permet de protéger les ouvrages tout en les sublimant. Il permet de protéger un livre unique, ou encore de réunir une collection de livres.
Il est déclinable à tous les formats (poche, BD, manga) et personnalisable à l’infini.

F

[Pas encore de mots dans cette section]

G

Gardes

Les gardes sont de 2 types : les gardes blanches et les gardes couleurs.

Les gardes blanches, situées au début et à la fin du corps d’ouvrage, ont pour but de protéger le livre de l’extérieur (certains les considère comme les essuie-doigts du livre). Elles permettent également de protéger les pages de texte des différents matériaux utilisés sur les plats et contreplats lors de la couvrure.

Les gardes de couleurs font parties intégrante du décor. Pour chacun des plats on retrouve une garde couleur collée au contre plat associée à sa garde volante. Elles peuvent être en papier unis ou marbré, de cuir ou de tissus.

Gouttière

Tranche du livre qui se trouve à l’opposée du dos, elle est généralement incurvée et se forme lors de l’endossure.

Gorge

La gorge est symptomatique de la technique du bradel. Il s’agit de l’espace situé de par et d’autre du dos, entre le mors et le début du plat, facilitant l’ouverture du livre.

Grecquage

Le grecquage est une opération consistant à préparer le logement des ficelles sur le dos de l’ouvrage avant couture.
Pour cela on réalise des entailles transversales dans lesquelles seront logées les ficelles et, en tête et queue du dos, deux entailles plus petites pour le passage du fil d’un cahier à l’autre.

Le mot grecquage viendrait d’une pratique grecque, interdite en France avant la première moitié du XVIIIème siècle, mais malgré tout pratiquée antérieurement. Elle permet l’évolution des techniques de reliure vers celles utilisées aujourd’hui.

H

Hors-texte

L’hors-texte est un feuillet qui n’a pas été imprimé en même temps que le texte. Il peut s’agir d’une gravure, d’un plan ou autre. L’hors-texte n’est pas intégré naturellement dans les cahiers et doit être fixé par le relieur à l’aide d’onglet.

I

[Pas encore de mots dans cette section]

J

[Pas encore de mots dans cette section]

K

[Pas encore de mots dans cette section]

L

[Pas encore de mots dans cette section]

M

Marbré (papier)

Papier décoré artisanalement. La marbrure est un métier à part entière et regroupe plusieurs techniques.
Les papiers marbrés sont généralement utilisés en décor de garde et de plat.

Mors & mors-peau

Partie du livre qui se forme lors de l’endossure. C’est dans les mors que viennent se loger les cartons des plats.

Le mors peut aussi faire référence au « mors-peau ». Celui-ci est la bande de cuir qui prolonge le dos en allant en partie sur les plats (traditionnellement entre 1/6ème et 1/4 du plat).

N

Nerfs & entre-nerfs

Traditionnellement au nombre de quatre ou cinq, les nerfs sont des bandes de cuir ou de carton collées à la carte à dos. Après la couvrure ils formeront un relief sur le dos.

Initialement ces bourrelets étaient dû à des bandes de cuirs ou nerfs de bœuf utilisés pour la couture du livre.

Avec l’apparition du grecquage et de matériaux telles que les ficelles de chanvre, ces bourrelets ont disparu.
Cependant par soucis d’esthétisme les relieurs ont recréer artificiellement les nerfs.

L’espace entre deux nerf se nomme l’entre-nerfs. Un titrage classique du livre se fera dans le 1er entre-nerfs.

O

Onglets

Le mot onglet est utilisé dans deux situations.
L’onglet est à la fois la bande de papier simili-japon servant à raccrocher les hors-texte dans les cahiers ou à consolider le fond des cahiers.
Et l’onglet est également un terme utilisé dans la technique de couture sur onglets.

P

Passure en carton

Opération qui consiste à passer les ficelles ou rubans de couture à travers les cartons dans le but d’accrocher les plats au dos.

Plats

Cartons recouverts de cuir, papier ou toile accrochés au dos par passure en carton ou collage à la carte à dos. Des décors peuvent embellir les plats.

Plats rapportés

Le plat rapporté est une technique de reliure à emboitage qui permet de décorer les plats avant de les assembler au dos.

Q

Queue

La queue désigne le bas de la reliure, par opposition à la tête.

R

[Pas encore de mots dans cette section]

S

Signet

Le signet est un ruban de tissu, traditionnellement en soie, collé par une extrémité au dos du livre, sous la couvrure.
La partie volante du signet sert à marquer une page afin de pouvoir interrompre sa lecture et la reprendre aisément ensuite.
Le nombre de signets dans l’ouvrage dépend de la taille du livre.

Soufflet

Feuille de papier pliée en trois collée sur le dos, permettant l’ouverture de celui-ci.

Surjet

Type de couture qui consiste à coudre, à la main ou à la machine, plusieurs feuillets ensemble.
Cette technique est utilisée entre-autre pour les reliures administratives qui ne se composent à la base que de feuilles volantes.

T

Tête

La tête désigne le haut de la reliure, par opposition à la queue.

Témoins

Ce sont les feuillets qui n’ont pas été atteint volontairement ou non par l’ébarbage ou rognage de l’ouvrage.
Si leur conservation est voulue, c’est généralement dans le but de garder le corps d’ouvrage le plus intact possible.

Titrage

Le titrage est l’application du titre du livre et du nom de l’auteur sur la reliure.

Traditionnellement réalisé à l’aide de séries de caractères chauffés, le titrage peut être embelli par des fleurons ou des filets droit ou courbes.
Ces outils permettent de marquer en relief un motif ornemental ou des lignes.

Le titrage répond à de très nombreuses règles régissant, par exemple, l’espacement des lettres, l’emplacement du titre et du nom de l’auteur, le type de décor en fonction de l’époque de l’ouvrage, etc.

Le titrage peut-être réalisé :
à la chinoise
entre-nerfs
à la française
sur une pièce de titre
à l’anglaise
sur mesure

Tranche

Le corps d’ouvrage en possède 3 : celle de tête, celle de gouttière et celle de queue.

La tranche de tête est généralement lisse. Elle peut être en plus poncée, cirée, jaspée ou dorée. Le but est ici de protéger le corps d’ouvrage de la poussière.

La tranche de gouttière, à l’opposé du dos, est traditionnellement incurvée et peut conserver, après l’ébarbage, des témoins.

La tranche de queue est droite et, tout comme la gouttière, peut conserver des témoins.

Tranchefile

Les tranchefiles sont placées dans la continuité du dos en tête et en queue. Elles ont pour but de soutenir les coiffes.
Elles peuvent être mécaniques (industrielles) ou faites à la main en soie, papier, cuir ou autre matériau.

Tranchefile faite main - Atelier de Reliure à Fleur de Pages - Tranchefile en soie
tranchefiles mécaniques

Tranchefile faite main en soie

Tranchefiles mécaniques

U

[Pas encore de mots dans cette section]

V

[Pas encore de mots dans cette section]

Z

[Pas encore de mots dans cette section]







© 2024 Atelier de Reliure à Fleur de Pages

Thème par Anders Norén